6 idées reçues au sujet de la vitamine D
Article mis à jour le 24 avril 2025
La vitamine D joue un rôle clé dans de nombreux processus physiologiques. Elle est aujourd’hui au cœur de nombreuses recherches scientifiques et recommandations médicales, notamment en matière de prévention. Championne de l’immunité, alliée du squelette et des dents, elle cristallise souvent des croyances infondées.
Comment faire pour ne pas en manquer, quels bénéfices en espérer ? On fait toute la lumière sur la vitamine soleil !
Les carences en vitamine D sont courantes
Vrai !
En Suisse, deux habitants sur trois en moyenne souffrent d’un manque de vitamine D lié au niveau d’ensoleillement hivernal insuffisant. L’exposition solaire, à raison de 10 à 30 mn par jour, bras et jambes exposés, constitue le premier moyen de synthétiser la vitamine D.
A faire : privilégier le créneau 11 h 00 – 14 h 00.
Bon à savoir : une carence en vitamine D peut entraîner fatigue, douleurs musculaires, fragilité osseuse, voire dépression saisonnière. C’est pourquoi elle est particulièrement surveillée chez les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants et les personnes à la peau foncée.
La vitamine D agit sur l’immunité
Vrai !
Mais pas seulement. Cruciale dans le cadre de l’ossification, elle favorise l’absorption du calcium et son stockage dans le squelette, nous préservant ainsi de l’ostéoporose. Autre rôle et non des moindres, la vitamine D assure la bonne santé des dents et permet un fonctionnement musculaire optimal associé à une bonne transmission nerveuse. Elle intervient aussi dans la régulation hormonale et la coagulation.
Des études suggèrent également que la vitamine D pourrait jouer un rôle protecteur contre certaines infections respiratoires, en renforçant les défenses immunitaires naturelles. Un bon taux de vitamine D3 pourrait ainsi réduire la gravité de certaines pathologies hivernales.
L’huile de foie de morue en contient
Vrai !
D’une manière générale, les aliments contiennent assez peu de vitamine D. S’il ne fallait en garder qu’un, ce serait en effet l’huile de foie de morue dont la teneur s’avère particulièrement élevée. A titre d’information, les poissons de type saumon truite, hareng en sont pourvus, ainsi que les œufs, le lait et les champignons de Paris. La recette à tester : l’omelette aux champignons cuite dans de l’huile de foie de morue.
En complément, certains aliments enrichis en vitamine D (céréales, laits végétaux, yaourts) peuvent aider à couvrir les apports journaliers recommandés.
Un bain de soleil derrière une fenêtre agit sur le taux de vitamine D
Faux !
Avis aux frileux (ses), s’exposer aux rayons du soleil depuis son salon pour ne pas affronter les frimas de l’hiver s’avère contre-productif. En cause, les vitres qui filtrent les rayons responsables de la production de vitamine D. On prend donc son courage à deux mains et on se découvre les bras et les jambes en mode outdoor !
Même en hiver, une courte exposition directe à la lumière naturelle reste bénéfique. Pensez à bouger en extérieur dès que le soleil perce !
La crème solaire annule les effets du rayonnement sur la production de vitamine D
Faux !
Si cette croyance a la vie dure, les dernières études sur le sujet prouvent qu’il n’en est rien. Et c’est tant mieux quand on sait que les enfants en bas âge ont besoin de vitamine D pour grandir et de se prémunir du rayonnement solaire pour éviter la brûlure !
A noter : les dermatologues recommandent donc une exposition raisonnable, sans danger, et protégée aux heures de forte intensité UV, en particulier pour les peaux sensibles.
Il faut se supplémenter en hiver
Vrai !
Mais pas toujours… sous nos latitudes, le soleil se fait rare durant les mois d’hiver. C’est la raison pour laquelle les occidentaux souffrent très généralement d’une carence en vitamine D à cette période. Selon l’âge, la couleur de peau, le mode de vie (ex : un travailleur en extérieur risque moins la carence), il peut être nécessaire de se supplémenter.
La supplémentation en vitamine D3 (la forme la mieux assimilée par l’organisme) peut se faire via des ampoules, gouttes ou comprimés. Elle est souvent conseillée par les professionnels de santé entre octobre et avril.
Conseil : faites doser votre taux de vitamine D via une prise de sang, notamment si vous ressentez une fatigue persistante ou souffrez de douleurs osseuses inexpliquées.
En résumé, que ce soit par l’alimentation, l’exposition au soleil ou la supplémentation, maintenir un bon taux de vitamine D est essentiel pour la santé globale.
Ne vous fiez pas aux idées reçues, et consultez un professionnel pour adapter vos apports à vos besoins réels.
Crédit photo : Pixabay, Freepik
Auteur : Séverine
